CREATE Juin 2021 – Réflexion (French translation)

Our French intern, Valentine, has again translated this month’s blog for us into French.  It is a research reflection by Shuks Esmene, our postdoctoral research fellow. To read the original English language version, click here.

A l’occasion des ateliers CREATE, les partenaires du projet HAIRE se sont rassemblés pour discuter de leurs premières idées d’innovations destinées à améliorer le bien-être des séniors dans les sites pilotes. Les outils de recherche utilisés dans le cadre du projet représentent un aspect essentiel de l’apprentissage HAIRE. En particulier, les expériences et les idées de tous les partenaires, y compris des bénévoles et des participants, sont aussi importantes que ces outils le sont pour identifier des actions axées sur la personne et adaptées au milieu qui soient pertinentes à échelle locale.

Notre atelier de poésie a montré que les partenaires de prestation et les équipes de recherche du projet HAIRE sont parvenus à élaborer un environnement favorable à la discussion – même en ces temps troublés ! Les souvenirs de ces personnes âgées avec qui nous avons des liens privilégiés, par exemple des parents, des grands-parents, d’autres membres de la famille et des amis, ont inspiré une séance riche en émotions. Un de nos partenaires a fait remarquer :

« Ce ne sont pas des larmes de tristesse ! »

La remarque ci-dessus concernait un grand-parent défunt et résume la façon dont nos liens avec les personnes qui comptent pour nous s’étendent au-delà de leur présence physique auprès de nous. Bien qu’elles ne fussent qu’une parenthèse parmi les autres activités du projet, les réflexions que nous tirons de telles expériences peuvent aider HAIRE à amorcer des conversations relatives à l’intégration des soins dans nos communautés. Des soins plus approfondis. Des soins qui surpassent les besoins fonctionnels des individus. Ces besoins sont extrêmement importants, bien sûr. Cependant, le bien-être ne se limite pas à la somme des besoins fonctionnels d’un individu.

Les Conversations Guidées du projet HAIRE ont révélé que les activités et les passions qui importent aux participants (marcher, tricoter, lire et se rendre à des marchés locaux, entre autres) leur ont apporté de la joie et, malheureusement, de la tristesse lorsqu’ils n’ont pu s’y adonner pendant la pandémie. Ces conclusions ne sont en aucune façon propres au projet HAIRE, mais elles lui offrent plusieurs possibilités. Le réseau HAIRE, constitué de personnes soudées et attentionnées, va nous permettre de réfléchir différemment à notre façon de procéder face à ces conclusions. Certes, il est important de faire une liste des activités et des passions présentes dans une région, et de s’assurer que ces activités sont proposées à ses habitants, mais il faudrait aussi offrir l’opportunité aux séniors de développer de nouveaux centres d’intérêts et de nouvelles passions – ce serait une façon d’ajouter de la capacité à un lieu donné. La variété des activités et les activités extracurriculaires sont considérées comme une partie fondamentale du développement de l’enfant (1).

Je pense souvent à cette façon que nous avons d’essayer de trouver et de doser un assortiment d’activités spécifiques dont la population adulte puisse bénéficier – plutôt que de nous appliquer à mieux comprendre les modalités du bien-être de chaque individu. Comme nous l’avons dit durant nos discussions sur l’innovation au deuxième jour des ateliers CREATE, cela peut faire la différence d’« être prêt à commencer modestement » afin de produire des innovations qui restent ouvertes aux contributions des habitants – particulièrement si les opinions et points de vue reçoivent une réponse et ne sont pas perdus au fil des démarches administratives. A ce titre, les solutions numériques contribuent largement à améliorer la sensibilisation, mais c’était aussi encourageant de voir des idées se développer lors des ateliers autour des activités en face à face et de la notion d’« aller vers les gens ».

Dans leurs réponses aux Conversations Guidées, les participants ont communiqué l’importance qu’ils attachent aux interactions en face à face et aux évènements de rassemblement convivial. De plus, même si nous l’avons appris par le biais d’anecdotes, nous ne pouvons oublier que les commerçants et les docteurs étaient bien plus profondément intégrés dans les quartiers ruraux par le passé. Les services avaient plus souvent lieu en face à face, et ces expériences doivent être prises en compte lorsque l’on réunit des personnes âgées.

Par ailleurs, des préoccupations primordiales vis-à-vis du profil des participants recrutés jusqu’ici ont été soulevées lors des ateliers CREATE. On considère souvent qu’une méthode de communication qui attire et inclus les groupes vulnérables et marginalisés représente un défi (2). Les communautés inclusives doivent s’assurer que tout le monde sent qu’il ou elle fait partie du lieu dans lequel il ou elle vit, et que l’opportunité d’exprimer ses opinions leur soit donnée de façon à ce que tout le monde puisse contribuer à façonner l’avenir du lieu en question. Parvenir à une compréhension plus inclusive du bien-être représentera un défi important pour le projet HAIRE, et la démarche consistant à « être prêt à commencer modestement » pourra nous être bénéfique dans cette mesure également. La recherche a parfois tendance à se focaliser sur des chiffres et des objectifs à accomplir, tous les deux générés par des groupes larges et soi-disant représentatifs. Toutefois, si nous nous posons des questions essentielles sur les points de vue variés que nous avons recueillis pendant les Conversations Guidées, nous pouvons commencer modestement. Des questions telles que : comment se fait-il que quelqu’un qui s’est occupé des autres, et qui a travaillé dur dans un secteur qui n’est pas généreux économiquement, peut se retrouver dans une position financière précaire plus tard dans sa vie ?, et, que pouvons-nous faire pour impliquer quelqu’un à échelle locale quand cette personne n’a pas pu développer et/ou approfondir des centres d’intérêt à cause d’une enfance ou d’un début de vie d’adulte mouvementés ?

Enfin, la question qui selon moi ressort le plus de nos séances CREATE est :

« Pourquoi sommes-nous, en tant que société, si mauvais à cela ? »

La réponse se trouve peut-être dans une nouvelle conception des soins, une conception selon laquelle les soins seraient reçus et donnés par des individus dans leurs communautés, et ne seraient pas simplement un service dédié à répondre aux besoins fonctionnels des personnes âgées. Fait encourageant, nous avons parfois accompli cela au sein de projet HAIRE – que ce soit entre les chercheurs et les équipes de prestation, entre les équipes de prestation et les bénévoles, et/ou entre les bénévoles et les participants. Notre prochain défi sera de trouver des façons d’impliquer les donneurs de soins dans le projet, sur tous les sites pilotes, plus étroitement encore. J’ai hâte d’affronter ce défi.

Footnotes

1. Metsäpelto, R., & Pulkkinen, L. (2012). Socioemotional Behavior and School Achievement in Relation to Extracurricular Activity Participation in Middle Childhood. Scandinavian Journal Of Educational Research, 56(2), 167-182. doi: 10.1080/00313831.2011.581681

2. Meyer, C., Evans, D., Soucat, A., Dkhimi, F., Akweongo, P., & Kessy, F. et al. (2018). Leaving no one behind? Reaching the informal sector, poor people and marginalised groups with Social Health Protection. Journal Of Poverty And Social Justice. doi: 10.1332/175982718x1536143686739

CREATE Research Reflection: Caring

This month’s blog post is a research reflection penned by Shuks Esmene, our doctoral research fellow.

HAIRE’s CREATE workshops (held June 2021) brought together the partnership to discuss our initial ideas for innovations to improve the wellbeing of local older adults in our pilot sites. The research tools being used in HAIRE are a key part of the
project’s learning. Notably, the experiences and ideas of all project partners,
including volunteers and participants, are as important as these tools in
identifying person-centred and place-based actions that are locally relevant.

Our poetry workshop demonstrated that HAIRE’s delivery partners and
research teams have been able to build a comfortable environment for
discussion – even in these challenging times! Memories of older adults that we
hold special connections to, including parents, grandparents, other family
members and friends, filled the session with emotion. One of our partners
simply remarked, “These are not sad tears!”

Some of the poetry about ageing shared at our CREATE session

The remark above related to a late grandparent and sums up how connections to
people that we value go beyond being in their physical presence. Although a
small moment in HAIRE’s activities, reflections from such experiences can help
HAIRE start conversations around embedding care into communities. A deeper
care. Care that surpasses the functional needs of people. These needs are, of
course, extremely important. However, wellbeing is much more than the sum of
someone’s functional needs.

HAIRE’s Guided Conversations showed how valued activities and passions (walking, knitting, reading and going to local markets, to name a few) provided participants with joy and, unfortunately, sadness due to missing these activities and passions during the pandemic. These findings are in no way unique to HAIRE, but they do present the project with opportunities. The close-knit, caring network of people that HAIRE has engaged can help us to think differently about how we can act on these findings. A record of valued activities and passions in an area, and trying to ensure these activities are offered to locals is important, but opportunities to develop new interests and passions can be seen as a way of adding capacity to a place. Variety and extracurricular activities are regarded as a fundamental part of development in children (1).

I often reflect on why we try to find and measure a set of specific activities that show
benefit when adults are considered – rather than addressing how we can best
understand wellbeing priorities at an individual level. As stated during our
discussions about innovation on the second day of our CREATE workshops,
“…being willing to start small” to achieve innovations that stay open to input
from locals can make a difference – particularly if voices and perspectives are
responded to and not lost in bureaucratic processes. As such, digital solutions
are important in improving outreach, but it was encouraging to see ideas
develop around face-to-face activities and “going to people”.

A French Guided Conversation in action

Face-to-face interactions and events that bring people together were certainly
valued in responses to HAIRE’s Guided Conversations. Additionally, even if
revealed through anecdotes, we cannot overlook how local shop owners and
doctors used to be more deeply embedded in rural neighbourhoods. Services
were more face-to-face and such experiences need to be considered when
bringing older adults together.

Importantly, concerns around the participant profiles engaged by HAIRE so far
were raised at CREATE. Outreach that engages and is inclusive of vulnerable and marginalised groups is often referred to as challenging (2). Inclusive
communities ensure that everyone can feel part of where they live and, through
being able to voice and discuss their opinions, individuals can contribute to
shaping the future of a place. How we achieve more inclusive understandings of
wellbeing will be an important challenge for HAIRE and “…being willing to
start small” can benefit the project here too. Research can tend to focus on
numbers and achieving outcomes that are generated by large, so-called
representative groups. However, if we ask critical questions of the differing
perspectives that we have been able to gather through HAIRE’s Guided
Conversation, we can start small. Questions such as: why can someone that has
cared for others and worked hard in a sector that is not economically
generous end up in a financially precarious position in later life?, and, what
can we do to involve someone locally that has not been able to develop and/or
pursue interests due to a turbulent childhood and early adult life?

Finally, the question that stands out for me the most from our CREATE sessions
was: “Why, as a society, are we so rubbish at this?” The answer may lie in re-thinking care, where care is received and given by individuals in communities and not simply a service that aims to meet the functional needs of older adults. Encouragingly, we have examples in HAIRE where this has been achieved – whether it be between the researchers and delivery teams, between the delivery teams and the volunteers and/or between the volunteers and participants. Our next challenge is to find ways to engage the caring people on the project, across all sites, more closely. I look forward to
working on that challenge.

Footnotes

1. Metsäpelto, R., & Pulkkinen, L. (2012). Socioemotional Behavior and School Achievement in Relation to Extracurricular Activity Participation in Middle Childhood. Scandinavian Journal
 Of Educational Research, 56(2), 167-182. doi: 10.1080/00313831.2011.581681

2. Meyer, C., Evans, D., Soucat, A., Dkhimi, F., Akweongo, P., & Kessy, F. et al. (2018). Leaving no one behind? Reaching the informal sector, poor people and marginalised groups with
 Social Health Protection. Journal Of Poverty And Social Justice. doi: 10.1332/175982718x1536143686739

Shukru Esmene, s.esmene@exeter.ac.uk, University of Exeter